Question : Au sein de la clinique, vous êtes superviseur d’un groupe de deux étudiants travaillant sur le dossier d’un bénéficiaire. L’un d’eux vient vous voir pour vous dire que son camarade ne travaille pas du tout. Que faites-vous ?
- Rien de particulier, les étudiants dans une clinique doivent apprendre à gérer ce type de situation qui pourrait se présenter en milieu professionnel
- Je convoque l’autre étudiant pour lui signifier qu’il est renvoyé de la clinique. Ce n’est pas acceptable qu’un étudiant ne fasse pas le travail qui lui est demandé
- Je demande à l’autre étudiant de passer me voir pour faire le point avec lui sur son travail, sans mentionner dès le départ l’existence d’un problème. Je lui demande de me montrer où il en est, pour vérifier la réalité des propos de son camarade.
- Correction : c’est bien la dernière approche qu’il faut avoir. Les relations entre étudiants sont parfois complexes, et l’impression que l’autre ne travaille pas peut parfois résulter d’un problème de communication. Avant d’accuser un étudiant, il est donc nécessaire de démêler le vrai du faux, en dehors de toute procédure inquisitoriale. Si le problème n’est que relationnel, un rendez-vous avec les deux étudiants sera nécessaire pour leur rappeler l’importance d’une bonne communication. Si le problème est lié à un manque réel de travail, il est nécessaire d’envisager un rappel à l’ordre, voire une procédure d’exclusion si l’attitude se répète. Il est en ce sens important de prévoir dès le départ les procédures disciplinaires de la clinique, afin que les étudiants sachent à quoi s’attendre en cas de violation des règles de la clinique.
Question : Arrivés au bout des 3 semaines d’analyse du dossier, les étudiants doivent revoir le bénéficiaire mais la note d’information à lui remettre est toujours d’une qualité très médiocre. Que faites-vous ?
- Rien, ils devront affronter le bénéficiaire avec un travail médiocre et cela leur servira de leçon pour l’avenir
- Je leur demande de contacter le bénéficiaire pour obtenir un délai. Ils ne peuvent pas lui rendre un travail qui n’est pas digne de sortir de la clinique
- Je corrige moi-même leur travail. On ne peut faire attendre plus longtemps un bénéficiaire qui est déjà dans une situation vulnérable.
- Correction : c’est bien la dernière approche qu’il faut avoir. Il est important pour la clinique de respecter les délais indiqués au bénéficiaire. Le superviseur doit ainsi prendre sur lui si jamais le travail n’est pas au niveau et écrire lui-même la note d’information qui aurait dû être écrite. Bien sûr, il est nécessaire ensuite de revoir le problème avec les étudiants et d’étudier les raisons de cet échec et les moyens que cela ne se reproduise plus. Tout cela aura un impact sur leur évaluation finale.
Question : Vous devez mettre en place un module de formation à l’écoute active. Comment organisez-vous la session ?
- Je compile les articles et manuels de référence sur la question et je prépare une séance de cours de deux heures où je vais pouvoir expliquer aux étudiants tous les enjeux d’une telle approche, les étapes à accomplir et les éléments à ne pas oublier
- Je demande à deux étudiants de préparer un exposé de 30 min sur cette question. Ensuite, nous organisons une séance de questions et réponses autour de l’idée d’écoute active afin que chacun puisse émettre ses idées.
- Je recherche un article d’une dizaine de pages maximum qui me semble synthétique, le transmets aux étudiants une semaine avant avec quelques questions pour les aider à préparer la séance. Pendant la séance, nous commençons par un rappel des éléments importants et une session de questions-réponses. Ensuite, je sépare les étudiants en deux ou trois groupes et nous organisons des simulations. J’ai au préalable préparé 3 scénarios pour les faux-bénéficiaires.
- Correction : c’est bien la dernière approche qu’il faut avoir. Une approche purement (cours) ou partiellement (exposé) passive des étudiants n’est pas la plus appropriée à l’acquisition d’une telle compétence relationnelle.